Matériaux innovants et alternatifs

 

Exemple de la coiffe de guerre "i-Mat Warbonnet"

 

Liste des matériaux alternatifs / avancés utilisés pour cette réplique de coiffe de guerre (warbonnet) :

 

  • Plumes d’aigle royal → plumes domestiques teintes à la main
  • Revetement en fourrure de loutre → fourrure domestique de vison
  • Fixations de plumes en cuir brut (« firecrackers ») → impression 3D en TPU flexible
  • Fixations en péricarde / tendon (« firecrackers ») → impression 3D en TPU flexible
  • Bande et enroulements en piquants de porc-épic → impression 3D en TPU flexible
  • Perles facettées en verre « Russian Blue » → perles en résine époxy modélisées en 3D
  • Conchas métalliques → circuits imprimés électroniques recyclés (PCB)

 

Autres matériaux utilisés pour ce warbonnet :

 

  • Cuir tanné végétalement
  • Cheveux humains teints
  • Grelots en laiton
  • Colle animale (colle de peau de lapin)

 

 

  • Plumes d’aigle royal → plumes domestiques teintes à la main

Le bonnet de guerre traditionnel est historiquement confectionné à partir des plumes caudales immatures de l’aigle royal (Aquila chrysaetos), investies d’une haute valeur symbolique et spirituelle dans les cultures des peuples autochtones des Plaines. Bien que cette espèce ne soit plus considérée comme menacée, sa protection demeure assurée par la Convention de Washington (CITES), qui encadre strictement le commerce international des espèces sauvages. Aux États-Unis, la détention de plumes d’aigle royal est strictement réservée aux citoyens amérindiens reconnus au niveau fédéral et détenteurs des autorisations délivrées par les services compétents (U.S. Fish and Wildlife Service).

 

Dans des contextes tels que le cinéma, les reconstitutions ou les usages costumés, des substituts aux plumes d’aigle sont fréquemment utilisés. Ceux-ci incluent notamment des plumes de dinde teintes ou peintes à la main, dont la qualité varie sensiblement. Néanmoins, ces alternatives présentent des écarts notables en termes de dimensions, de texture optique et de propriétés mécaniques (souplesse, légèreté), rendant leur usage inapproprié dans le cadre d’une réplique fidèle à des fins patrimoniales ou muséales.

 

Fig. 1 : Graham Greene dans Danse avec les loups, portant une coiffe ornée de fausses plumes d’aigle réalisées à partir de plumes de dinde teintes, de qualité médiocre. © 1990 Orion Pictures Corporation.

 

 

Les répliques de plumes d’aigle les plus convaincantes sont généralement obtenues soit par décoloration de plumes brunes, soit par teinture de plumes blanches à l’aide de colorants capillaires combinés à des agents décolorants*.

 

La figure suivante présente une comparaison entre une véritable plume caudale immature d’aigle royal et plusieurs répliques usuelles, illustrant les principales différences en termes de texture, de couleur, de finesse des barbes et de rendu optique :

 

Fig. 2 : Principales différences entre:

(a) une véritable plume caudale immature d’aigle royal,

(b) une réplique réaliste obtenue par décoloration

(c) une réplique commerciale peinte à la main (plume de dinde)

d) une plume de dinde simplement teinte.

 

Cette comparaison met en évidence les écarts notables entre les matériaux d’origine et leurs substituts : qualité du rachis, texture des barbes, propriétés optiques, et fidélité chromatique.

Ces éléments sont cruciaux lorsqu’il s’agit de produire des répliques muséographiques ou rituelles de haute qualité.

 

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Fig. 3 : Reproduction d’une plume caudale immature d’aigle royal (utilisée comme modèle) à l’aide de plusieurs teintures capillaires appliquées sur de grandes plumes commerciales blanches.

 

Cette méthode artisanale, combinant agents décolorants et colorants capillaires, permet d’approcher au plus près les caractéristiques visuelles et mécaniques des plumes originales — en particulier leur texture, leur souplesse et la subtilité des motifs. Elle constitue une alternative crédible dans un contexte de restitution patrimoniale ou d’exposition, lorsque l’usage de véritables plumes d’aigle est juridiquement ou éthiquement proscrit.

 

*  The Lost Flower – Étude ethnologique et réplique de la coiffe de Yellow Calf
Mathieu Mourey, Frédéric Saumade et Thierry Sarnet

IDEAS, CNRS, Aix-Marseille Université, publication à paraître.

 

  • Otter fur cover → Fourrure de vison domestique & recyclage de cols et chapeaux en fourrure ancienne

Fig. 4 : Cols et chapeaux en fourrure ancienne recyclés (vison domestique)

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Fig. 5 : Chapeaux anciens de l"ex-URSS recyclés (vison domestique (?))

 

  • Fixation des plumes (« firecrackers ») -> TPU 3D flexible

 

 

  • Porcupine quill band et quill wrapping → impression 3D en TPU flexible

 

 

  • Perles de verre à facette « Russian Blue » -> perles époxy 3D CAD.

 

 

  • Conchas Métalliques ->  PCB (Electronic Printed Circuit Board) recyclé:

 

 

 

Autres vues de la coiffe:

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construction finale d'une double traîne (+ de 100 plumes):

Préparation et tri des plumes...

 

 

 

 

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